Leos Janacek

Leos Janacek
1854, Hukvaldy (ancien empire d'Autriche, actuelle Moravie - République Tchèque)
1928, Ostrava (autrefois Mährisch-Ostrau, au nord de la Moravie, troisième ville de la République Tchèque)

Son père, instituteur et organiste, l'envoie très jeune étudier la musique dans un monastère à Brno. Neuvième d'une famille de treize enfants, il se fait remarquer pour ses prestations dans le chœur du monastère, puis poursuit ses études à l'école d'orgue et de piano de Prague, puis aux conservatoires de Leipzig et de Vienne. C'est en 1874 qu'il rencontre à Prague celui qui deviendra son ami, Antonin Dvorak, et avec lequel il partage des origines paysannes et un penchant slaviste. Dvorak influencera durablement Leos Janacek par sa manière de composer en épousant les intonations de la langue parlée.

Le folklore morave, les différents dialectes et coutumes de son pays natal ainsi que les bruits de la nature l'inspirent beaucoup et marqueront l'ensemble de son oeuvre. Il parcourt les campagnes en quête de chants ou de danses populaires qu'il arrange parfois pour orchestre ou piano tel le compositeur Bela Bartok.

Le maître-mot dans l'oeuvre de Janacek est "vérité" : il cherche à irriguer sa musique des modèles que la société rurale ou citadine lui offraient. Sa musique oscille entre tendresse et commisération, jeunesse, utopie et renoncement, exaltation et repli, entre un pessimisme circonstanciel et un optimisme permanent. La vision qu'il déploie est ainsi très réaliste et très philosophique. Ces contradictions sont très prégnantes notamment dans les oeuvres postérieures à l'opéra Jenufa et plus encore au cours des dix dernières années de sa vie, entre 1918 et 1928.

Janacek meurt le 12 août 1928 ; à sa demande, c'est le final de La Petite Renarde rusée qui a été jouée à son enterrement.

5 oeuvres vocales

  • Sarka, son premier opéra, 1887
  • Jenufa, opéra, 1904
  • Le Carnet d'un disparu, cycle vocal, 1917-1919
  • La Petite Renarde rusée, 1921-1924
  • La maison des morts, d'après Dostoievski, son dernier opéra au titre prémonitoire, 1928

 

Sans omettre ses ouvrages théoriques sur la musique : La disposition et l'enchainement des accords en 1897 et Théorie intégrale de l'harmonie, 1912.